Q'enko - Guide Pérou - Nouvelle agence bientôt

Q'enko

Q’enko, également écrit Qenko, Kenko, Qenqo, Quenqo ou encore Q’inqu, est l’un des sites archéologiques les plus intrigants de la région de Cusco au Pérou. Situé à environ 6 kilomètres au nord-est de la ville de Cusco, il s’agit d’une merveille de l’ingénierie et de l’architecture inca. Ce site est réputé pour ses formations rocheuses mystérieuses, ses structures complexes, et ses passages souterrains. Cette attraction est un témoignage fascinant  de la richesse culturelle et religieuse des Incas. Que vous soyez un passionné d’histoire et d’archéologie, un aventurier ou simplement curieux, Q’enko offre une expérience unique et inoubliable au cœur du patrimoine inca.

Histoire

Signifiant « labyrinthe » ou « zigzag » en queschua, Q’enko a été construit à l’apogée de l’Empire Inca, probablement sous le règne de l’empereur Pachacutec au XVe siècle. Ce site était un important centre cérémoniel et rituel, utilisé pour des célébrations religieuses et des sacrifices. Les Incas croyaient en un lien étroit entre les forces naturelles et le divin, et Q’enko en est une représentation claire. En effet, selon eux, les formations rocheuses et les cavernes de ce lieu étaient des endroits où les dieux et les esprits se manifestaient. Les Incas les utilisaient afin de communiquer avec les forces divines. D’après certaines hypothèses, le site avait été créé à la gloire de Kaypacha, un dieu-serpent mythique qui engendre à la vie. 

Q’enko a été utilisé jusqu’à la colonisation espagnole au XVIe siècle, après quoi il a été partiellement détruit. Plusieurs structures en pierre ont aussi été réutilisées par les conquistadors afin de construire leurs propres bâtisses coloniales. Le site a été en grande partie abandonné et pillé par les colonisateurs en quête de trésors.

Architecture

Q’enko est divisé en deux sections principales à savoir : Hatun Q’enqo ou Grande Q’enko et Uchuy Q’enqo ou Petit Q’enko, ou encore Q’enko Chico. La première, qui est la partie principale, est une immense formation rocheuse calcaire mesurant environ 55 mètres de long et 30 mètres de large. Elle est célèbre pour ses sculptures complexes et ses canaux serpentins taillés dans la roche. Parmi les structures notables, on trouve :

L’amphithéâtre

Il s’agit d’une structure ou une terrasse semi-circulaire avec 55 mètres de diamètre. Cet espace, composé de 19 niches taillées dans la roche le long du mur, était probablement utilisé pour des cérémonies publiques et des rituels.

On peut voir au centre de l’amphithéâtre un énorme bloc de pierre de 6 m de hauteur disposé sur un piédestal en forme de rectangle. Ce grand rocher est couvert de motifs sculptés représentant divers animaux et symboles religieux. Selon certaines théories, il s’agit probablement du siège où l’Inca ou les prêtres pouvaient s’asseoir pour présider les rituels. Cette structure dissimule également un passage conduisant à un ensemble de plates-formes, de chambres souterraines et à un système de drainage pour évacuer l’eau. 

En outre, la disposition des niches suggère qu’elles pouvaient contenir des idoles (petites statues) ou des offrandes aux dieux, souvent sous forme de chicha (bière de maïs), de feuilles de coca, et d’objets précieux.

Les passages souterrains

Q’enko est connu pour ses labyrinthes souterrains. Ces passages, creusés dans la roche, étaient utilisés pour des cérémonies secrètes et des rites d’initiation. Les parois sont souvent décorées de gravures et de symboles religieux. Ces tunnels étroits et sinueux symbolisaient la transition entre le monde profane et le monde sacré, un passage vers une nouvelle phase de la vie. Une hypothèse suggère que ces passages souterrains étaient utilisés afin de momifier des membres de la haute société incas. Toutefois, cette affirmation reste encore à prouver. Néanmoins, certains de ces tunnels contenaient des restes humains et des offrandes lors de leurs découvertes.

La chambre souterraine

Cette chambre souterraine avait été taillée dans la roche. Le sol, le plafond, les parois, les niches et les tables ont été entièrement façonnés. Des rituels religieux y étaient célébrés. Comme son appellation l’indique, la chambre souterraine représentait l’entrée dans le monde des défunts. Elle était probablement utilisée pour l’embaumement des morts.   

Par ailleurs, on trouve également dans la chambre souterraine d’autres salles ainsi que des sortes de conduits destinés à l’évacuation des eaux de pluie. Des représentations sculptées de 3 animaux significatifs ornent les murs : le serpent, le puma et le condor.

La table sacrificielle

À l’intérieur des passages souterrains, précisément dans la chambre souterraine, se trouve une grande table en pierre, connue sous le nom de « table sacrificielle ». Elle servait pour les sacrifices rituels, vraisemblablement d’animaux, comme des lamas. Certains historiens suggèrent aussi que des sacrifices humains pouvaient également avoir eu lieu ici.

Le canal en zigzag

Taillé dans la roche, le canal en zigzag était utilisé pour canaliser des liquides lors des rituels. D’après certains chercheurs, il servait pour des libations de chicha ou de sang animal. Le canal débute par un petit trou, descend en pente inclinée avec tracé en zigzag, se scindant ensuite en plusieurs branches. L’une de ces ramifications acheminait le liquide vers la salle des sacrifices.

Q’enko Chico

Également appelé Uchuy Q’enko, Petit Q’enko est une section plus petite située à proximité de la Grande Q’enko. Elle est caractérisée par des formations rocheuses similaires, bien que moins impressionnantes en taille. On peut y voir :

  • Des plates-formes et de bâtisses partiellement détruits
  • Des ruines de hauts murs en cercle ou en courbe
  • Un plan urbain circulaire
  • Diverses formations rocheuses ornées de sculptures floues.

Le petit Q’enqo recèle encore plein de mystères jusqu’à nos jours. Certains historiens et archéologues suggèrent que cette partie du complexe archéologique de Q’enko était d’une grande importance pour les Incas. Pour cette raison, les colonisateurs espagnols se sont certainement acharnés à la détruire.   

Q’enko aujourd’hui

Actuellement, Q’enko est un site archéologique protégé et une attraction touristique populaire. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et ouvert tous les jours au public de 08h00 à 17h30 environ. De plus, il faut avoir un billet touristique pour pouvoir y entrer.  

Les visiteurs peuvent explorer les passages souterrains, admirer les sculptures complexes et apprendre sur les pratiques religieuses des Incas. Le site est aussi un lieu de recherche pour les archéologues et les historiens qui continuent à découvrir de nouvelles informations sur la civilisation et sa culture.

Toutefois, comme de nombreux sites archéologiques au Pérou, Q’enko fait face à des défis en matière de conservation. Le tourisme, les intempéries et le temps ont tous un impact sur l’intégrité du site. Des efforts de conservation sont en cours pour protéger et préserver Q’enko pour les générations futures.

Comment s’y rendre ?

À pied

Pour les amateurs de randonnée, il est possible de rejoindre le site de Q’enko à pied depuis la ville de Cusco. Le durée du trajet est d’une heure et demie environ en fonction du rythme adopté. Une randonnée vers Q’enko est une bonne option pour découvrir des vues imprenables et apprécier le calme des environs.  

Bus touristique

Pouvant être pris en centre-ville de Cusco, cette option permet également de profiter de circuits touristiques incluant d’autres sites importants à proximité tels que Tambomachay, Puka Pukara et Sacsayhuamán.

Taxi

Il s’agit de l’un des moyens de transport le plus pratique et le plus courant pour se rendre au site de Qenko. Les taxis sont souvent abordables et les chauffeurs peuvent conduire à bon port. Le trajet dure une quinzaine de minutes. 

Visite guidée

Une visite guidée peut être considérée comme la meilleure solution pour rejoindre Qenko. En effet, les agences touristiques proposant ce type de service s’occupent de tout. Accompagnés d’un guide professionnel, les visiteurs peuvent pleinement profiter de l’exploration du site.

Autres attractions à découvrir

Le site de Q’enko dispose de nombreuses autres attractions et curiosités à voir :

  • Les visiteurs peuvent y découvrir une roche polie présentant 2 cylindres finement façonnés. Les études indiquent qu’il pourrait s’agir d’un « Intihuatana » ou Intiwatana (lieu où le soleil est attaché). D’après les recherches, cet artefact servait d’observatoire astronomique pour les hamautás. Ces derniers en avaient besoin pour calculer le temps, établir les cycles saisonniers, déterminer les équinoxes et les solstices, et observer les mouvements du Soleil, de la Lune, de Vénus et des étoiles.
  • Q’enko Puma est une pierre sculptée formant l’ombre d’un puma durant le solstice d’hiver. Tous les 24 juin, quand les rayons du soleil dévoilent cette ombre, c’est l’annonce du commencement de la fête de l’Inti Raymi.
  • Le site de Q’enko dispose aussi d’un Cusilluchayoc, signifiant « temple ou lieu qui a des singes » en quechua. Il s’agit d’un espace énigmatique caractérisé par des formations rocheuses ou sculptures zoomorphes ayant la forme de serpents, de singes ainsi que de crapauds.

Enfin, les visiteurs peuvent faire un tour dans la forêt de Q’enko peuplée d’eucalyptus imposants, se trouvant à proximité du site. Avec une entrée gratuite, ce lieu offre un beau cadre pour prendre de belles photos souvenirs.

5 photos

Bonjour

Je suis de "Nouvelle agence bientôt". Envoyez-nous votre demande et nous vous répondrons sous 48h.